Villa-Lobos

Le compositeur brésilien Heitor Villa-Lobos (1887 – 1959) s’intéresse à bébé et à ce qui constitue son environnement. Après un premier volume consacré aux poupées de bébé en 1918 (dont O Polichinelo, l’un des bis favoris d’Arthur Rubinstein), le deuxième, écrit en 1921, s’intéresse aux « petites bêtes », les figurines qui peuplent sa chambre. Un troisième volume a-t-il été écrit et perdu, ou seulement envisagé ? Mystère. Quoi qu’il en soit, ce deuxième volume est assez généralement placé parmi les chefs-d’œuvre de Villa-Lobos pour le piano, et tenu en bonne place parmi les recueils majeurs écrits pour l’instrument au début du XXe siècle. Le piano est tour à tour virtuose, caressant, percussif, plaintif ou gracieux. Avec cette écriture aussi complexe que pleine de caractère, Villa-Lobos prouve qu’on peut sortir de la musique tonale tout en restant accessible et expressif. 



Que raconte à bébé le petit cafard en papier ? Entendez-vous miauler le petit chat en carton? Peut-être celui-ci court-il derrière la petite souris en papier mâché ? Ou a-t-il été effrayé par le petit chien en caoutchouc ? Voilà le galop du petit cheval de bois, suivi par le pas lent et mélancolique du petit bœuf de plomb. Un petit oiseau de drap apparaît sur le lit ! Le petit ours de coton fait ses tours, et le petit loup en verre ferme la marche.